Ramasse-miettes n°123

Publié le par Association des Libres Penseurs de France

Lâcheté et burkini (1) ; Une question posée par le président du Comité Laïcité République (2) ; Les Irlandais secouent le joug catholique (3) ; Le pire est advenu au Brésil (4) ; L’agonie de la démocratie (5) ; La responsabilité de Trump (6) ; Droit du sol, droit du sang (7) ; Bêtise et violence des religions (8).

 

 

1-Lâcheté : Le burkini fait son entrée à la piscine municipale de Rennes.

 

Elle s’est soumise, la Maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré, soumise aux exigences religieuses islamiques, soutenue en cela par les Verts (Rappel : ce qui est glauque est vert) et par les positions ambiguës de Carole Gandon d’En Marche (encore du glauque!) ; en plus d’être une faute dans l’exercice d’un mandat dans une République laïque, c’est une lâcheté due à la démagogie électoraliste. Il ne faut plus voter pour ce genre de politicaillon, prêt à toutes les concessions face à  un islamisme conquérant qui peu à peu envahit tous les aspects de notre vie quotidienne, de la cantine des enfants, au hijab dans l’espace public, en passant par la perturbation de l’enseignement de certaines disciplines scientifiques dans les écoles de la République. Les voilà maintenant qui  compromettent l’hygiène et l’émancipation des femmes dans les piscines en y exigeant le port du burkini. Le projet de toute religion est de contrôler votre vie du berceau au tombeau.

 

2-N’est-il pas temps, après des années d’hésitation, de pusillanimité, de reculs et – osons le mot – de lâchetés, que ce gouvernement, ce président de la République, après tant d’autres depuis près de trente ans, réaffirment la laïcité de notre pays, son plus grand trésor social et culturel, pour garantir l’émancipation et la liberté des individus ?

Telle est la question que se pose et nous pose Jean-Pierre Sakoun, président du Comité Laïcité République.

 

3-Bienvenue aux Irlandais entrés dans un monde débarrassé (en partie) de l’emprise de l’Église.

Par 69 % des voix, les électeurs ont fait disparaître l’article 40.6.1 de la loi fondamentale qui punissait de 25 000 € d’amende tout outrage fait à la religion. À noter que 31 % ont voté pour maintenir le délit de blasphème lors d’un scrutin marqué par une faible participation. 31 % quand même ! Mais bon ! On ne va pas bouder notre plaisir car c’est là un nouveau signe de rupture avec la domination de l’Église catholique. Encore un effort, Camarades !

 

4-Le pire est arrivé.

Le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro a été élu haut la main président du Brésil, avec plus de 55% des voix contre un peu plus de 43% pour son adversaire de gauche, Fernando Haddad.

Je souhaite bien du plaisir aux Brésiliens qui viennent d’installer un homme affublé d’un vice-président tout aussi excessif que lui, le général de réserve, Hamilton Mourao, et annonce d’entrée de jeu qu’il gouvernera en s’inspirant de la Bible ! Il est d’ailleurs entouré d’Évangéliques et le Twittomane de Washington s’est empressé de le féliciter. Quand on pense à ce que les gouvernements inspirés par les religions sont capables de faire subir à leur peuples, on frémit.

 

5-Ainsi agonise la démocratie.

Brexit, élections américaines et maintenant Brésil, le règne des fake news, parfaitement assumées par ailleurs, et des intox et autres infox accélère l’agonie de la démocratie, qui reste à réinventer et à défendre becs et ongles.

 

6-Responsable ?

La responsabilité de Trump dans les évènements dramatiques de Pittsburgh n'est pas directe, et heureusement. Mais son langage, les cibles qu'il choisit et la violence de ses attaques sont un terreau fertile pour les dingues et les fanatiques. Ceux qui suivent de près Trump, depuis le début de sa campagne, n'ont pas été surpris de le voir jouer les pyromanes. Le dernier spot télé de sa campagne, en 2016, portait de sombres insinuations sur les "intérêts particuliers globaux", avec les visages de George Soros, Lloyd Blankfein (patron de Goldman Sachs) et Janet Yellen (présidente de la Fed de 2014 à 2018), tous juifs évidemment. Et personne n'a oublié ses sinistres propos au lendemain de Charlottesville (Un tué et 19 blessés du fait d’un cinglé d’extrême-droite qui fonça en voiture dans la foule des manifestants) : « Il y avait des gens très bien des deux côtés ». Ce type est un fléau dont les É-U auront du mal à se relever. Décidément, l’antisémitisme a encore de bien tristes  jours devant lui.

 

7-Le droit du sol, en usage en France, est opposable au droit du sang si l’on veut empêcher le racisme et l’exclusion systématique.

De toute évidence, les partisans du droit du sang sombrent vite dans un racisme basique argumenté sur cette folie qu’est la pureté du sang. Ce n’est pas argumenter outrageusement (point Godwin) que de rappeler ici la folie nazie sur le sujet : des lebensborn aux camps de concentrations, lieux singulièrement dévolus au racisme le plus débridé. Et dans nos temps troublés, les fameuses purifications ethniques, Rwanda, Rohingyas etc., liste non exhaustive.

Que le Twittomane de la Maison Blanche s’empare du sujet et envisage de supprimer le droit du sol ne peut que nous inquiéter. Même s’il semble que la Constitution des É-U s’y oppose, l’idée est lancée et ce n’est pas les les Bolsonaro et autres admirateurs de Trump qui l’enterreront.

 

8-La bêtise et la violence des religions ne me déçoivent jamais : elles sont ahurissantes.

Une chrétienne du Pendjab, Asia Bibi, mère de cinq enfants, avait bu l’eau d’un puits supposé réservé aux musulmans. Que pensez-vous qu’il arriva ? Parce qu’elle avait osé répondre aux femmes qui l’accusaient d’avoir sali l’eau, elle fut accusée de « blasphème », un acte passible de la peine de mort au Pakistan. Elle fut jetée en prison puis jugée et condamnée à la peine capitale par pendaison. Hou la la ! Ça ne rigole pas chez les musulmans ! Heureusement, les juges de la Cour suprême, qui ont examiné son recours, « [ne voient] aucune remarque désobligeante envers le Coran dans le rapport d’enquête », en conséquence, elle a été acquittée de toutes les accusations et sera libérée prochainement.

Il arrive que le bon sens parvienne à percer sous la stupidité du dogme et de ses folies, bien qu’on puisse s’interroger à propos de cette restriction ahurissante, formulée en creux : « aucune remarque désobligeante envers le Coran », ce qui veut dire que s’il y en avait eu...

 

 

 

 

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