Ramasse-miettes N°44

Publié le par Association des Libres Penseurs de France

Revue de presse militante

 

Inscrire un droit fondamental dans la Constitution, telle est la proposition du Gouverneur de New York pour protéger le droit à l'avortement.
 
« En raison du nouveau rapport de force à la Cour suprême, Andrew Cuomo propose d’inscrire l’arrêt « Roe vs. Wade » dans la Constitution de l’État de New York. »
« Nous ne permettrons pas que soit enrayé le mouvement qui a permis à la cause des femmes d’avancer. Nous devons saisir cette occasion de faire avancer l’État et la nation et défendre la santé des femmes. » a déclaré le Gouverneur Cuomo.
Décidément, le Président Trump a le don de faire se lever les boucliers humanistes et l'exercice, à son vouloir défendant, est salutaire
 
 
Un caillou dans la chaussure.
 
« Ce mercredi 1er février, deux élues républicaines ont défié Donald Trump en s'opposant à son choix de nommer [une] riche héritière de 58 ans, madame Betsy DeVos, à la tête du ministère de l'Éducation. C'est la première fois depuis le début des séances de confirmation des futurs ministres que des sénateurs du parti de Trump ne valident pas son choix. »
Bernie Sanders, sénateur du Vermont et ancien concurrent de Hillary Clinton à l'investiture démocrate, lui avait notamment demandé si elle ne pensait pas avoir obtenu ce poste grâce aux centaines de millions de dollars donnés par sa famille au parti républicain.
Oups ! Dur dur, comme question, mais le plus dévastateur reste la défection des deux sénatrices républicaines.
 
 
 
À Bruxelles, un plongeon dans la discrète mais intense bataille que les lobbies livrent à l’intérêt général ou le déni de démocratie ne se cache plus.
 
Un exemple de conflit d'intérêt qui en dit long. Hervé Jouanjean était directeur général du Budget de la Commission européenne, après être passé par la direction générale au Commerce. C’est-à-dire les instances mêmes auprès desquelles il exerce désormais son activité de lobbying. À peine libéré par son ancien employeur, en 2014, le tout nouveau retraité devient consultant pour l’antenne bruxelloise d’un grand cabinet d’avocats français. La Commission, principal organe de pouvoir au sein de l’Union européenne (UE), Hervé Jouanjean la connaît donc très bien. Ce phénomène des « portes tournantes » - autrement dit des allées et venues entre Commission et secteur privé – est régulièrement dénoncé par les ONG bruxelloises. En vain semble-t-il.
Le lobbying est à la démocratie ce que le gros rouge est à un cru classé.
 
 
 
Pédagogie : Le Monde a mis en place son Décodex, un outil pour traquer les fausses informations.
 
Le Décodex, nous propose de nombreux outils pour vérifier l’information en ligne et il apporte de nombreux conseils pratiques pour nous permettre de nous faire notre propre avis et nous interroger nous-mêmes sur les articles que nous lisons
 
 
La ville d’Évry prend appui sur la société civile pour lancer une reconquête citoyenne et démocratique de la laïcité.
 
La défense de la laïcité est au huitième rang des priorités des Français pour le prochain débat électoral, selon un récent sondage d’Odoxa. Le résultat étonnera peut-être les élus de la ville d’Évry: le sujet figurait au programme de Francis Chouat, élu maire (PS) en 2014. Les jeunes et leurs parents ont été invités à réfléchir sur les enjeux de la laïcité, de la citoyenneté et du vivre-ensemble. « Pendant un mois, vous vous êtes emparés d'un sujet qui est au cœur de la République. L'objectif est d'aller encore plus loin lors des débats, a-t-il exhorté. Car il ne peut y avoir un seul centimètre carré de cette ville qui ne respire pas la laïcité », a-t-il souligné, en faisant référence au métissage de la commune.
Au huitième rang des préoccupations de Français ? Il y a du souci à se faire. Rappelons que la laïcité est consubstantielle à la République.
 
 
 
Faut pas pousser !
 
« Depuis une semaine, la perception qu’on a eue de Pénélope Fillon a été multiple et finalement contradictoire. De complice murée dans le silence, elle s’est rapprochée du statut de victime (sic).
Elle a été défendue et décrite par son mari et ses soutiens et été caricaturée dans les média et en ligne ; l’opinion publique a projeté sur elle ses fantasmes, l’image d’une grande bourgeoise posant devant son château dans Paris Match. À aucun moment Pénélope Fillon n’a pris la parole, laissant la machine de communication la défendre, jusqu’à cette vidéo, où les mots qu’elle prononce dans le passé remodèlent son image. »
Bon ! Tout ça c'est bien joli, mais les sommes mises en cause posent problème. A-t-on pensé aux smicards et aux petits retraités ? Aux travailleurs et travailleuses précaires ? Qu'est-ce qui peut justifier de telles sommes, même si « c'est-légal-et-tous-les-élus-le-font » ? Ces gens sont hors-sol, loin des réalités des « gens », comme ils disent, parce qu'eux, ils ne se vivent pas comme des « gens », c'est trop vulgaire, n'est-ce pas ? Ils amassent, via des combines du plus pur népotisme, des sommes astronomiques, réinvesties où ? Dans des châteaux ? L'exercice n'est pas nouveau, souvenons-nous, le château de Bity de Chirac, mis à l'abri de tout voisinage par la fondation Pompidou ! Et c'est pas un fantasme, pas plus que l'hôtel particulier de JM Le Pen ! Comment admettre ça ? On ne le peut plus. Il est temps que ces « gens » (si si, j'insiste) qui font profession (eh oui!) de politique s'interrogent sur les difficultés que rencontrent au quotidien ceux dont ils sollicitent les suffrages. Le peuvent-ils encore ? Il est permis d'en douter.

Publié dans La chronique de Gilles

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