Ramasse-miettes n°112

Publié le par Association des Libres Penseurs de France

Aujourd'hui, après l'inévitable détour par les frasques du Twitomane compulsif, cette revue de presse s'intéresse aux menées des cathos contre l'avortement en Argentine ; elle pointe à l'Élysée un personnage de plus qui contredit les annonces de « changement de pied » du patron. Paradoxe : une « glasnost » à la gomme aboutit à un fichage ! On ne peut plus se fier aux anciens DRH, ils balancent et parlent de « machine à broyer »; empêcher l'Aquarius soit de lever l'ancre, soit d'accoster est une honte pour l'Europe entière ; à Washington, les suprémacistes se sont pris un sérieux coup de pied au cul. Enfin, le courroux de Madame Muriel Ressiguier, députée, envers le maire de Montpellier qu'elle apostrophe.

Hollywood retire son étoile à Trump.

 

Le célèbre "Walk of Fame", le trottoir où Hollywood honore d'une étoile les célébrités va en perdre une, celle de l'Inénarrable et néanmoins président des États-Unis.

En effet, « le conseil municipal de West Hollywood a voté unanimement en faveur de son retrait de Hollywood Boulevard. Dans sa résolution, le conseil évoque, entre autres, l'attitude du président vis-à-vis des femmes, la séparation des enfants et des parents à la frontière mexicaine, sa position sur le changement climatique ou encore son attitude envers les individus transgenres ». Hou ! Les vilains !

 

 

Benêt irrationnel ou foncièrement malhonnête ? Sans doute les deux mon capitaine.

 

Pas un jour sans que Donald Trump ne fasse honte à des millions de ses concitoyens à travers ses remarques absurdes. Aussitôt après avoir déclaré l'état de catastrophe naturelle et ordonné le déblocage d'une aide fédérale face au plus vaste incendie de l'histoire récente de la Californie, le président américain n'a pu s'empêcher de donner son avis et plutôt que de reconnaître le réchauffement climatique, il a dénoncé un prétendu gaspillage de l'eau et appelé à "couper des arbres"». Ben c'est vrai quoi ! Plus d'arbres, plus rien à brûler, bandes de mous du bulbe !

 

 

Victoire du conservatisme catholique (truisme) en Argentine.

 

Les sénateurs ont rejeté, jeudi 9 août, après plus de seize heures de discussions, la légalisation de l’avortement dans le pays du pape François, lequel doit savourer la nouvelle à l'image des militants anti-IVG rassemblés à Buenos Aires devant le Parlement, qui ont tiré des feux d'artifice et poussé des cris de joie. C'est bien triste, le « non » l’ayant emporté, il faudra probablement attendre 2020 avant que la question de l’avortement puisse de nouveau être examinée par le Parlement.

Là ou les cathos dominent, domine le conservatisme le plus échevelé.

 

 

Là, Kholer gronde.

 

« Anticor a déposé une plainte, devant le Parquet national financier, contre Alexis Kohler pour prise illégale d’intérêts et trafic d’influence. L’association reproche à l’actuel secrétaire général de l’Élysée d’avoir profité des différentes fonctions qu’il a occupées pour favoriser les intérêts d’une société appartenant à sa famille. »

Suite à des révélations faites par Mediapart sur Alexis Kohler voilà une nouvelle épine dans le pied de notre génial Président et la judiciarisation qui s'ensuit n'arrangera sans doute pas les choses, nonobstant les cris d'orfraie de la macronie.

Est-ce là la « société de confiance » et la nouvelle façon de gouverner ? Anticor veille, heureusement.

 

 

« L'enfer (au fait c'est quoi ça ?) est pavé de bonnes intentions. » Proverbe.

 

L'ONG EU DisinfoLab, auteure d'une étude controversée sur le rôle de comptes twitter liés à la russosphère s'est pris les pieds dans le tapis d'un zèle excessif. En effet, EU Disinfolab indiquait qu'une minorité de comptes avaient inondé twitter lors de l'affaire Benalla, émettant ainsi l'hypothèse d'une ingérence russe par le biais de comptes automatisés ayant pour mission de faire gonfler la polémique sur les réseaux sociaux, pour, quelques jours plus tard, nuancer ses premières conclusions, indiquant qu'il n'y avait aucune preuve d'une ingérence russe, et que la présence de comptes automatisés était plus qu'infime dans la masse des comptes ayant commenté à souhait l'affaire Benalla... Et d'expliquer la méthodologie employée qui met en avant un fichier classant les utilisateurs en diverses catégories: "pro-Mélenchon", "pro-Rassemblement national" (RN, ex FN) ou encore "russophiles". Sauf que cette opération transparence s'est retournée contre l'ONG, plusieurs internautes faisant remarquer que ceci pouvait constituer un fichage illégal. Désormais, la CNIL est saisie de plusieurs plaintes et elle mène l'enquête... À suivre.

 

 

Ça balance ! Ah, les ingrats. !

 

Didier Bille a été un "serial licencieur". En 23 ans de carrière, ce directeur des ressources humaines a mis à la porte de grands groupes plus de 1.000 salariés. Jusqu'à raccrocher pour de bon. Dans "DRH, la machine à broyer" (Éditions du Cherche-Midi) il raconte comment les ressources "humaines" sont en fait devenues le bras armé de directions aux méthodes effroyables.

« Licencier est tellement simple, peu risqué et de moins en moins coûteux que c'est devenu "LA" solution à tout problème. Quelqu'un a un souci dans son équipe ? On licencie ! Quelqu'un se plaint de ne pas avoir eu de promotion ? On licencie ! Il y a plusieurs décennies, c'était  pourtant l'arme de dernier recours. » C'est maintenant celle des patrons voyous.

Un impitoyable réquisitoire contre le cynisme et l'inhumanité des « boîtes » et de leurs dirigeants qui virent pour ne pas être virés. Tout sur la déconnexion de la réalité de l'économie d'avec le monde nébuleux et en partie aveugle de l'actionnariat.

 

 

Dura lex, sed lex.

 

« La loi est dure, mais c'est la loi. » Tel est l'adage sur lequel nos gouvernants, approuvés par ce que l'opinion publique a de pire, s'appuient. Au besoin, des lois on en pond en urgence.

« Tandis que les travailleurs humanitaires se font arrêter pour avoir sauvé des migrants en train de se noyer, les Européens doivent faire face à l’écart croissant entre leur sens moral et la politique de leurs gouvernements. »

Un extravagant mélange de restrictions, tronquant dans les faits le droit à l’asile politique en limitant l’accès des réfugiés à l’Europe, inclut à présent des tentatives pour maintenir à quai le dernier des navires associatifs de secours humanitaire, l'Aquarius, qui sortent des réfugiés de la Méditerranée, où 10000 d’entre eux ont péri depuis 2014. Mais aussi interdisent l'accostage de quiconque violerait ces restrictions.

Une honte européenne sur un « cimetière marin ». L'Élysée regarde ailleurs.

Pour les prochaines élections européennes, un bon coup de balai s'impose. Chiche ?

 

 

Un peu d'air frais.

 

Les suprémacistes se sont plantés, voilà qui est réjouissant et laisse augurer d'un avenir « dé-trumpisé »... enfin, espérons.

Des images impressionnantes de la mobilisation prises à Washington.  Et aussi là (...).

 

 

Monsieur le maire de Montpellier : on ne joue pas avec la laïcité !

Ainsi s'exprime Muriel Ressiguier - Députée de la seconde circonscription de l’Hérault dans une apostrophe au maire de Montpellier qui piétine allègrement la loi de Séparation en accompagnant « à travers notamment une subvention et une délégation du conseil municipal destinée à promouvoir, pour l’association organisatrice, des messes et processions ou l’émission de publicités communes » le culte de Saint Roch les 15 et 16 août. Elle rappelle au maire l’article 2 de la loi de Séparation des Églises et de l’État qui stipule que les associations cultuelles ne peuvent recevoir aucune subvention publique, directe ou indirecte. Et conclut : « J’appelle donc, le maire de Montpellier, à respecter les valeurs républicaines, à ne plus se rendre ceint de son écharpe d’élu aux cérémonies du culte de Saint Roch et à cesser le financement de telles associations. »

 

 

Publié dans Ramasse-miettes

Commenter cet article