Libre expression
Halte à la burqa et au voile, symboles de la soumission des femmes et de l’offensive islamiste,
que vous trouverez sur leur site en cliquant sur leur ste iciEt tout en réaffirmant vivement les positions prises lors de notre congrès 2009 , par la Motion Islam et Laïcité,
le libre penseur n'est pas censé avoir la même opinion sur tous les sujets. Il en va ainsi de la pétition qui circule actuellement et qui concerne l'interdiction du port de la burqa. C'est normal pour un libre penseur...
Il est évident que ce vêtement est l'image forte de l'asservissement de la femme, mais je suis contre une loi l'interdisant. Cela n'a rien à voir avec la laïcité et ce serait même une entorse à la laïcité. Je comprend les colères qui s'expriment, cette rage qui monte devant le spectacle déplorable qui augmente sous nos yeux . La rage, c'est celle de l'impuissance ! Mais l'intolérance prend le pas et j'entends des mots qui me déplaisent beaucoup! Il faut faire attention à l'amalgame entre les signes religieux à l'école et l'interdiction de la burqa dans la rue.
Il y a même un grave danger de lutter contre des systèmes autoritaires par des actions similaires. C'est une porte ouverte que bien des extrémistes pourraient vouloir utiliser. Le combat est ailleurs, et cet appel au rassemblement devrait l'être au niveau politique, pour exiger que les lois soient appliquées. La burqa prend de l'ampleur parce que les permissivités sont quotidiennes! Dans tous les établissements publics, par peur des réactions agressives, les tolérances sont inacceptables! Que ce soit au niveau des personnels, comme des élus, les concessions sont nombreuses! Il suffirait de demander l'application des lois sans failles ni compromis. Pas de tolérance qui soit de la permissivité mais pas d'intolérance non plus. Par contre, exiger des visages découverts, cela, normalement, fait déjà parti d'obligations. Personne ne peut prouver son identité sans montrer son visage, et personne ne peut y contrevenir! Ceux qui ne se conforment pas à la loi, sont des hors la loi et doivent être traités comme tel!
Ne prenons pas de mauvaises directions sous prétexte d'aider les femmes musulmanes à ne pas être obligées de porter cette burqa; Ce n'est pas comme cela que nous aiderons ces femmes. Les religions deviennent fortes dans les situations de crise: elles apparaissent et savent se montrer comme des issues de secours. C'est là qu'il faut aider: en démontrant l'inverse.
Il ne faut pas rentrer dans la surenchère médiatique des burqini et autres méthodes utilisées pour attirer l'attention. C'est leur donner l'importance souhaitée.
Arrêtons de suivre tous les chiffons rouges qui bougent à chaque coin de rue. C'est un mauvais jeu qui ne va pas à l'essentiel. Le danger est dans le détricotage complet des lois de la République! Où en est-elle cette République en ce moment ? Où en est-elle la laïcité ? Ces femmes ne seront pas aidées sans l'école de la République, sans des foyers pour les recevoir, sans planning familial, sans moyen pour les aider à lutter, elles-même, contre l'asservissement à ces religions et à leurs militants (hommes et femmes confondues, car ces dernières sont souvent pires que les hommes). Et la situation économique empire actuellement et ça va continuer !
Rassemblons-nous, oui, mais pas pour une loi contre un vêtement, même s'il est la représentation d'une religion. La notion de "vêtement correct" me rappelle furieusement certaines morales bourgeoises d'avant 1968, contre laquelle, et avec beaucoup d'autres, j'ai lutté .
Justice (non pas la justice de classe actuelle, qui ne veut plus rien dire, tellement elle est aux ordres du gouvernement anti-républicain) , liberté, égalité, fraternité sont des valeurs qui peuvent encore nous faire monter sur les barricades, mais jamais l'intolérance !
BOSDEVEIX Martine